• un texte à la recherche d’une musique



    abs Y nthe


    Mon absinthe
    Mon absente
    Je suis maudit
    Sur mes plaintes
    Je me plante
    Le long d’un cri

    Le long d’un cri

    J’ai trop bu
    Ici-bas
    Tout au bord
    De ce bar

    Toi ma liqueur au goût d’offrande
    Et la chaleur qui me dérange
    Quand j’ai le temps de faire la fête
    Ta flamme s’étend sur ma planète
    Tous mes désirs vers toi se tendent
    Et je chavire avec les anges

    Je suis nu
    Je me noie
    Je perds le nord
    Moi l’anar

    Mon absinthe
    Mon absente
    Je suis soumis
    Je m’éreinte
    Dans l’attente
    D’une autre vie

    D’une autre vie

    ( pont musical )

    Mon absinthe
    Mon absente
    Mais je m’enfuis
    Ma contrainte
    Violente
    Dans mon abri

    Dans mon abri

    J’ai vécu
    En fracas
    Mon décor
    Mes écarts

    Mon élixir de jouissance
    Et le sourire de mes nuits blanches
    Quand j’ai du vent dedans ma tête
    Ton or me prend dans ses paillettes
    Mon pauvre cœur en transhumance
    Je bois ma peur et puis je flanche

    Dans l’affût
    Sans la foi
    Dans l’effort
    Le cafard

    Mon absinthe
    Mon absente
    Je suis maudit
    Sur mes plaintes
    Je me plante
    Dans ma folie

    Dans ma folie

    Dans ma folie
    Dans ma folie

    Bernard PICHARDIE
    texte déposé

    fin août 2001, tout à coup je me mets à écrire en pensant à quelqu’un 
    je l’imaginais interprétant ce texte
    quelques jours après, j’apprenais sa mort

    à la scène ouverte de la « rentrée » que j’organisais
    j’ai lu ce texte avec ces quelques mots d’introduction :

    " il a posé son chapeau à côté de ses godasses
    mais pas ses pieds
    ses pieds sont restés dans le lit

    il a envoyé ses rides contre le mur
    de la chambre bien trop blanche
    il a mis les mains dans ses poches 
    sous ses yeux fatigués

    puis
    il s’est cassé en mille éclats

    il est maintenant tout là-haut
    tout là-haut avec les autres

    adieu
    adieu Philippe Léotard "


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    BAMBOUS SOLITAIRES


    Loin de ma rive

    Lumière trop grise

    Où sont passés mes frères

    Bambous solitaires

    Je sens la faille

    Près de leurs corps sans caresse

     

    Et dans ce parc

    Larmes d’asphalte

    Devant leur haleine fétide

    Quand je devine

    L’asphodèle de mes sentiments

    Je me dis que je mens

    Face à tous ces tourments

     

    Loin de mon rêve

    Lueurs trop brèves

    Déchirant l’aurore

    Dans la souffrance de leur cri

    Je m’en éloigne sans bruit

     

    Loin de mon domaine

    Voici des lèvres

    Qui se soulèvent

    Crachant la peur

    Les erreurs

    De ces parterres

    De fleurs de givre

    Qui ont souffert

     

    (pont musical)

     

    Et je m’envole

    Sans gouvernail

    À ton secours

    Près de tes failles

     

    Et de tes hardes

    Couverts de brume

    Dont tu te fardes

    Dans le jour qui s’allume

     

    Plus rien ne m’arrête

    Ni joie ni peine

    Le pouvoir de mes semailles

    Mes ecchymoses

    Sans lendemain

    Te sauvent de la mitraille

     

    Loin de ma rive

    Lumière trop grise

    Où sont passés mes frères

    Bambous solitaires

    Je sens la faille

    Près de leurs corps sans caresse


    Bernard PICHARDIE
    texte déposé


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    un texte à la recherche d’une musique

    LE GROS MATOU TOUT DOUX

    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux
    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux

    Je suis un gros matou
    Un manitou
    Tout doux tout doux
    Un peu voyou
    Comme un p’tit loup
    Mais pas méchant
    Pour les enfants
    Quand je me frotte
    Contre leurs bottes

    Je fais miaou miaou
    J’ai rendez-vous
    Près de leur cou
    Et de leurs joues
    Sur leurs genoux
    C’est merveilleux
    Je suis heureux
    Quand je les frôle
    Ils trouvent ça drôle

    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux
    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux

    (pont musical)

    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux
    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux

    J’ai aussi des bisous
    Des petitous
    Et de leurs nounous
    Je vous l’avoue
    Ça me rend fou
    J’ai de la joie
    Au creux de leurs bras
    Et je ronronne
    Comme personne

    Je suis un gros matou
    Un manitou
    Tout doux tout doux
    Un peu voyou
    Comme un p’tit loup
    Mais pas méchant
    Pour les enfants
    Je les adore
    Toujours plus fort

    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux
    Je suis un gros matou
    Un gros matou tout doux

    Bernard PICHARDIE
    texte déposé


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  • un texte à la recherche d’une musique


    ENTRE DEUX RAMES

    Jeudi cinq heures
    Tu graves tes larmes
    Au bord de ton cœur
    Entre deux rames

    Le métro s’est arrêté
    Tout près de tes yeux noyés
    C’est bien ta veine
    La rame est pleine

    Les voyageurs
    Voguent dans le vague
    Ils sont loin ailleurs
    Sans voir les tags

    Une guitare désaccordée
    Se fait douceur pour attendre
    Quelques monnaies
    D’une voix tendre

    En toi tu pleures
    Tu vis son absence
    Et tu cries vengeance
    À l’intérieur

    Le métro t’a isolé
    En dehors de ton passé
    Tu perds la faille
    Des funérailles

    Les voyageurs
    Sur toi se pressent
    Dans cette chaleur
    Qui te caresse

    La guitare a terminé
    Ses accords en filigranes
    Qui ont bercé
    Ta vie en panne

    (pont musical)


    Cinq heures passées
    Tu laisses tes larmes
    Au bord de ton cœur
    Entre deux rames

    Cinq heures passé
    Tu laisses tes larmes
    N’oublie pas ton cœur
    Entre deux rames

    Bernard Pichardie
    texte déposé


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